Facteurs de risque de la lombalgie


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Sur 100 lombalgiques chroniques, deux sont, dans les six mois après la visite chez le médecin, potentiellement porteurs de pathologie grave. Même les kinésithérapeutes ne travaillant pas en première intention doivent pouvoir faire un triage thérapeutique [Budtz 2021]

Facteurs psychologiques 

Les facteurs psycho-sociaux semblent jouer de façon plus importante que les facteurs physiques dans le pronostic de la lombalgie. Souvent, ces troubles sont entre-aperçus à la première impression clinique.

Des croyances d’évitement et de peur 

Les comportements négatifs, la conviction que la douleur va obligatoirement s’aggraver,  tendent à majorer et à pérenniser les symptômes. Le catastrophisme inaugural est en faveur d’une suite défavorable [39].

Des symptômes dépressifs 

La dépression va de la simple perte d’appétit aux tendances suicidaires ; elle est très répandue mais serait notable chez les lombalgiques, associée avec une diminution des seuils douloureux, une augmentation des déficits, des prises médicamenteuses et des arrêts de travail. Un seuil de perception de la douleur plus faible, retrouvé chez les lombalgiques quelle que soit la région testée, suggère une sensibilisation plus importante [38].

Une fibromyalgie 

Elle est fortement associée avec la dépression, mais ce diagnostic répandu et commode face à une hypersensibilisation d’origine centrale peut être vécu comme tragique et définitif pour beaucoup de patients : «je suis fibromyalgique ; ça ne se guérit pas, donc mes souffrances seront perpétuelles».

Leur évaluation 

Le Primary Care Evaluation of Mental Disorders 

Deux questions peuvent être posées, bien que fortement connotées : 

  • «Le mois passé, avez vous été souvent touché par des sentiments de déprime, désespérance ?»
  • «Le mois passé, avez vous eu souvent le sentiment que peu de choses étaient susceptibles de vous intéresser ?» 

Le patient doit répondre par oui ou par non. Les deux questions négatives sont fortement associées à une absence de dépression. Répondre oui à l’une des deux questions doit la faire suspecter.

Le Fear-Avoidance Beliefs Questionnaire (FABQ) 

C’est un outil fiable et valide. Sa sous-classification à propos de l’activité professionnelle (FABQw) est prédictive, les patients lombalgiques aigus ayant un score supérieur à 29 sur 42 au FABQw étant susceptibles de s’aggraver sous 6 mois, avec peu de chances de retourner au travail [36, 37]. 

Le STarT Back Screening Tool, un outil pronostic 

pwPaQmbl1m5BF_S9bQnBfSSdw9oQGsdZM3Sby44zi-vvr3jcLeU1_pgZhePNtehKZzA=h900.jpg.pngLe STarT Back Screening Tool (SBST) permet de se prononcer sur le pronostic des lombalgies en classant les patients en trois groupes (faible risque, risque moyen, risque majeur de suites défavorables), à l’aide d’un score global et d’un sous-groupe mettant en évidence le caractère dépressif du patient [12].

Il ne comporte que 9 items, et permet de proposer une prise charge spécifique en fonction de ce risque (approche STarT Back) qui apparait pertinente [45].

Il a été traduit et validé en français [13], est d’une fiabilité excellente et présente une bonne corrélation avec le score Roland-Morris Disability Questionnaire (RMDQ).

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