Chutes & maladie de Parkinson : une revue Cochrane


 

Qu’est-ce qui pourrait empêcher le patient souffrant d’une maladie de Parkinson de tomber ? 

Comment cela se mesure ?

Principalement par le nombre de chutes et le nombre de personnes ayant chuté au moins une fois. Secondairement par les évènements liés aux chutes et leurs conséquences (fractures liées à une chute, qualité de vie, …)

Résultats 

Cette revue regroupe 32 études avec 3370 participants. 

25 études portent sur la rééducation, 3 sur les médicaments, 1 sur l’éducation à la prévention des chutes, 3 sur le cumul exercice & éducation.

Les exercices 

Dans l’ensemble, les participants aux essais sur l’exercice et aux essais sur l’exercice et l’éducation souffraient d’une MP légère ou modérée, tandis que les participants aux essais sur les médicaments étaient atteints d’une maladie plus avancée. 

Toutes les études présentaient un risque de biais élevé ou peu clair pour un ou plusieurs éléments. 

L’exercice physique réduit probablement le taux de chutes de l’ordre de 26% et probablement de l’ordre de 10 % le nombre de personnes subissant une ou plusieurs chutes. 

Il n’est pas sûr que cela réduise le risque de fractures. Il pourrait améliorer légèrement la qualité de vie immédiatement après l’intervention. On ne sait pas si c’est rentable pour la prévention des chutes. 

Les médicaments 

Les études ont testé un inhibiteur de la cholinestérase (rivastigmine ou donépézil). Les inhibiteurs de la cholinestérase peuvent réduire de moitié les chutes mais peuvent être mal supportés (ils peuvent augmenter de 60 % le taux d’événements indésirables non liés à une chute). 

L’éducation 

Son efficacité reste à prouver.

Donc 

Les interventions basées sur l’exercice physique réduisent probablement le taux de chutes et réduisent probablement légèrement le nombre de chuteurs lorsque le patient est atteint d’une MP légère à modérée. Les inhibiteurs de la cholinestérase peuvent réduire le taux de chutes, mais la décision d’utiliser ces médicaments doit être mise en balance avec le risque d’événements indésirables non liés aux chutes, bien que ces événements indésirables aient été principalement de nature légère ou transitoire. 


Références bibliographiques 

Natalie E Allen, Colleen G Canning, Lorena Rosa S Almeida, Bastiaan R Bloem, Samyra Hj Keus, Niklas Löfgren, Alice Nieuwboer, Geert Saf Verheyden, Tiê P Yamato, Catherine Sherrington. Interventions for preventing falls in Parkinson’s disease. Cochrane Database Syst Rev. 2022 Jun 6;6(6):CD011574. doi: 10.1002/14651858.CD011574

Article en accès libre en cliquant sur le lien du titre 

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