Manipuler C5 dans une épicondylalgie


Il est dit que les souffrances du coude sont souvent résolues ou amoindries en manipulant les cervicales.

Certains thérapeutes considèrent que ce dernier traitement fait partie de la prise en charge des épicondylites. Sur quoi reposent ces assertions à part les recettes de grand’père en cuisine thérapeutique ? Deux articles sur le sujet.

Vous vous cognez le coude ? Faites vous manipuler C5 !

Note originellement publiée le Mardi 7 Juin 2011

Objectifs 

1°- Comparer les effets immédiats sur le seuil de douleur à la pression sur l’épicondyle latéral d’une intervention placebo, d’une absence de traitement et d’une manipulation vertébrale cervicale centrée sur C5-C6. 

2°- Voir si les effets sont uni ou bilatéraux. 

Méthodes

7 hommes et 8 femmes asymptomatiques, de 19 à 25 ans ont été traités lors de 3 séances 3 jours distincts, avec un intervalle d’au moins 48 heures entre deux séances. A chaque séance, de façon aléatoire, ils ont «subi» une manipulation vertébrale cervicale, un placebo (mise en position, maintenue 15 secondes, sans thrust) ou une absence de traitement. 

Procédure

Sujet en décubitus, contact de la méta-carpo-phalangienne de l’index sur l’articulaire postérieure, prise mentionnière. Le cou du patient est placé en inclinaison latérale homolatérale et rotation controlatérale ; le thrust est réalisé en direction de l’oeil controlatéral du sujet. 

En l’absence d’un craquement articulaire perceptible, la manoeuvre est recommencée. 

Le seuil de pression à la douleur à été évalué avant et 5 minutes après le traitement, sur les deux coudes, par un examinateur en aveugle du traitement administré, à l’aide d’un capteur de pression. 

Résultats 

L’effet immédiat du traitement manipulatif est significatif, large, bilatéral et indépendant du sexe. 


Référence bibliographique 

2

Juan C. Miangolarra-Page, Marta Pérez-de-Heredia, Miguel Brea-Rivero, César Fernández-de-las-Peñas. Immediate Effects on Pressure Pain Threshold Following a Single Cervical Spine Manipulation in Healthy Subjects. J Orthop Sports Phys Ther. 2007;37(6):325-329, Epub 29 May 2007. 

L’épicondylite ? C5 !

Note originellement publiée le Samedi 10 Septembre 2011

Objectifs 

Comparer les effets d’une manipulation vertébrale cervicale et thoracique sur le seuil de la pression à la douleur et la force de serrage sans douleur chez des patients souffrant d’épicondylalgie. 

Méthodes 

Une étude randomisée en simple aveugle sur 18 patients, chaque sujet bénéficiant d’une seule séance de manipulation vertébrale cervicale ou thoracique. Le seuil douloureux à la pression et la force de serrage ont été recueillis sur chaque coude de chaque patient avant traitement et 5 minutes après par un «blind assessor». 

Résultats 

Il y aurait une antalgie plus importante consécutive à la manipulation vertébrale cervicale. La force de serrage est sans changement. 

Le thrust, celà doit secouer la corne postérieure de moelle… C’est sûr qu’avec un tel mouvement, les mécanorécepteurs doivent causer plus fort que les récepteurs à la douleur. 


Références bibliographiques 

Sans titre

Fernández-Carnero J, Cleland JA, Arbizu RL. Examination of Motor and Hypoalgesic Effects of Cervical vs Thoracic Spine Manipulation in Patients With Lateral Epicondylalgia: A Clinical Trial. J Manipulative Physiol Ther. 2011 Sep;34(7):432-40. 

Résumé disponible en ligne 

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