Étirement des scalènes


Les scalènes sont classiquement considérés comme étant inclinateurs homolatéraux et rotateurs controlatéraux, ce qui explique pourquoi certaines techniques placent la tête du sujet en rotation homolatérale aux scalènes à traiter, mais cette rotation peut être neutre voire controlatérale, notamment pour le chef postérieur : l’axe de rotation est proche de l’axe rachidien et les insertions des scalènes sont très variables d’un individu à l’autre.

Procédures

Le patient est en décubitus, le thorax couché sur un oreiller pour placer la tête en extension relative, le kinésithérapeute est assis à la tête du patient. Réaliser un appui costal haut (1° et 2° côte), en veillant à protéger les articulations chondro-sternales, et une poussée en direction médiale et caudale. Maintenir la tête en extension, inclinaison latérale et rotation controlatérales.

Gagner en contracté-relâché en demandant au sujet de résister à la pression en réalisant une inspiration.

Variante proposée par Chaitow

Chaitow [2] recommande de placer la main controlatérale de la patiente sur sa région pectorale opposée afin de permettre au praticien un large appui sur cette région. Il faut cependant s’assurer que la patiente ne réalise pas une résistance à l’aide de la main et non du thorax.

Auto-étirement

… en espérant que l’accrochage de la main sur la chaise ne mette pas trop en tension le plexus brachial, ce qui est loin d’être sûr… Les versions concernant les scalène moyen et scalène postérieur sont aussi basiques.

Validité

Une expérimentation animale et sur cadavres humains a conclu que les trois scalènes réalisent une rotation homolatérale et que l’étirement maximal de ces trois muscles doit se faire en rotation controlatérale [1].

Il serait préférable [Siddiqui 2022] de faire du contracté-relâché classique (étirement du scalène D après contraction isométrique du scalène D) que de l’inhibition réciproque (étirement du scalène D puis contraction isométrique du scalène G). Plus compliqué à comprendre pour le patient et le kinésithérapeute ?


Références bibliographiques

[1] Buford J et al. Actions of the Scalene Muscles for Rotation of the Cervical Spine in Macaque and Human. J Orthop Sports Phys Ther 2002;32(10):488–496

[2] Chaitow L, Crenshaw K. Muscles Energy Techniques. Elsevier Health Sciences, 2006

Mahrukh Siddiqui, Saeed Akhter, Aftab Ahmed Mirza Baig. Effects of autogenic and reciprocal inhibition techniques with conventional therapy in mechanical neck pain – a randomized control trial. BMC Musculoskelet Disord. 2022 Jul 25;23(1):704. doi: 10.1186/s12891-022-05668-0.

Article en accès libre en cliquant sur le lien du titre

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