Marche avec restriction de flux sanguin appliquée au gonarthrosique 


Un nouveau concept, jusqu’à lors utilisé par les sportifs et qui fait irruption dans la rééducation du gonarthrosique. Est-ce faisable ? Quel intérêt thérapeutique ? Et globalement, quel impact sur la marche des seniors ? Trois études en accès libre se prononcent sur le sujet ce mois-ci.

Le principe de traitement, un garrot léger

La pression d’occlusion artérielle (POA) de la jambe à traiter est déterminée avec les participants assis sur une table d’examen dans un état de repos. Un brassard pneumatique de 11 cm de large (Occlude Aps, Aarhus, Danemark) est placé autour de la partie proximale de la cuisse du participant. 

Pour déterminer la POA, un transducteur Doppler à ultrasons (Edan SD3 Vascular Ultrasonic Pocket Doppler, Edan, USA) est placé en arrière de la malléole médiale sur le membre inférieur ciblé pour identifier le pouls artériel dans l’artère tibiale. Lorsque le pouls était ressenti, le brassard est gonflé par incrémentations jusqu’au point où le pouls artériel périphérique disparait à nouveau. 

Cette dernière pression est considérée comme étant la POA. Pour des raisons de sécurité, au cas où le pouls est toujours présent à 300 mmHg, la POA est fixée à 300 mmHg au max. Par la suite, une pression de brassard individualisée de 60% de la POA est appliquée lors de la marche BFR.

L’exercice : marcher

Avant chaque séance d’entraînement, le participant a placé le brassard autour de la partie la plus proximale de la cuisse et a gonflé le brassard dans une position debout neutre. Pendant l’exercice, la pression du brassard est restée constante. La BFR du membre en exercice était maintenue pendant toute la durée de la marche de 20 minutes. La pression était relâchée immédiatement après l’arrêt de l’exercice. Pour garantir une pression constante du brassard pendant la marche, les participants devaient évaluer et ajuster la pression d’occlusion après 10 minutes de marche.

L’exercice de marche en BFR a été effectué 4 fois par semaine, avec 1 séance supervisée et 3 séances non supervisées par semaine. Les séances d’entraînement consistaient en une marche de 20 minutes à l’extérieur à une vitesse modérée (~4 km/h) avec application simultanée d’un BFR sur la jambe affectée (jambe BFR). 

En cas d’arthrose bilatérale, la jambe la plus gravement touchée par l’arthrose du genou (en fonction de l’expérience du participant en matière de symptômes et d’incapacité liés à l’arthrose) était choisie comme jambe affectée. 

Les participants ont utilisé soit (i) l’application Endomondo (Under Armour, Baltimore, Maryland) pour smartphones afin de suivre le temps, la vitesse et la distance parcourue pendant l’exercice, soit (ii) un itinéraire de marche prédéfini planifié par l’auteur principal. La vitesse de marche et la durée de la séance sont restées constantes tout au long de la période d’entraînement. En outre, les participants ont reçu l’instruction de poursuivre leurs activités physiques régulières et habituelles pendant la période d’intervention.

I- C’est faisable

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