Kinésithérapie active après chirurgie de la coiffe : rapidement ou après un temps de latence ?


Les patients scapulalgiques récemment opérés qui s’ennuient en CRF pour une demi-heure de passif quotidienne, avec les dessous de bras bien mycosés par respect strict des ordres du chirurgien sur le port de l’attelle, vont pouvoir respirer.

Méthodes : 

Les 61 premiers patients à recevoir une kinésithérapie accélérée après une réparation trans-tendineuse ont été comparés à une cohorte historique de 61 patients qui ont subi une gestion postopératoire standard. 

Les patients ont été appariés par propension sur l’âge, le sexe, le tabagisme et l’intervention sur le biceps effectuée au moment de la réparation de la coiffe des rotateurs. 

Indicateurs 

Les principales mesures de résultats comprenaient l’amplitude active des mouvements (AROM) en flexion avant, abduction, rotation externe et rotation interne à 2 semaines, 6 semaines, 3 mois et 6 mois après l’opération. 

Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’apparition d’une raideur grave ou d’une rechute symptomatique de la coiffe des rotateurs après un an de suivi. Les patients présentant des déchirures de pleine épaisseur et ceux subissant une chirurgie de révision ou une réparation de déchirure ont été exclus.

Résultats : 

La cohorte de patients prise en charge en accéléré a montré une augmentation significative des amplitudes à 6 semaines et 3 mois après l’opération.

À 6 semaines, les amplitudes en flexion (137,0° contre 114,9° ; P < 0,001), en abduction (126,1° contre 105,3° ; P = 0,009) et en rotation externe (51,7° contre 36,5° ; P = 0,005) était significativement plus élevées dans cette cohorte. 

Une augmentation similaire a été observée à 3 mois, avec une flexion (147,5° contre 134,0° ; P = 0,01) et une rotation externe (57,7° contre 44,0° ; P = 0,008) supérieures. 

La raideur postopératoire sévère y était significativement moins fréquente (3,3 % vs 18,0 % ; P = 0,02), et il n’y a eu aucune rechute symptomatique (0,00 %), contre 1 rechute symptomatique (1,64 %) dans la cohorte de kinésithérapie standard (P = 1,00).

Conclusion : 

La kinésithérapie en accéléré après réparation trans-tendineuse de la coiffe des rotateurs est associé à une amélioration significative des amplitudes à 6 semaines et 3 mois postopératoires. 

De plus, le mouvement précoce peut aider à éviter le développement d’une raideur postopératoire sévère sans aucune preuve d’un taux plus élevé de rechute de la coiffe des rotateurs.

 ** les kinésithérapeutes libéraux n’ont pas le même diplôme que ceux en centre de rééducation, sinon, ils seraient payés 700€ par jour et par patient et non 16,13€.

Accéléré, ça veut dire quoi ? Quel traitement ?

Le protocole post-opératoire standard comprenait le port obligatoire d’une écharpe et une mobilisation purement passive pendant les 6 premières semaines, une mobilisation active-assistée après 6 semaines, et une mobilisation active contre-résistance avec des exercices de renforcement à 3-6 mois, comme cela est généralement cité dans la littérature.

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