Quel programme pour une tendinopathie de la coiffe des rotateurs ?


Photo de Bich Tran sur Pexels.com

La tendinopathie de la coiffe des rotateurs (CR) est une pathologie fréquente dans les cabinets de kinésithérapie. Elle provoque des douleurs et une gêne fonctionnelle pour les patients.

Cette revue systématique avait pour but d’analyser la littérature pour connaître les meilleurs programmes dans cette pathologie en physiothérapie. Et essayer de trancher sur les meilleures modalités pour améliorer le problème, l’éternel graal de l’excentrique.

Contexte

Un quart de la population générale et jusqu’à deux tiers des adultes est touché par la tendinopathie de la CR à un moment donné de leur vie [Littlewood, C 2012].

Sa prévalence a été estimée à 15-30% de la population [Pope, D.P 1997]. Cela fait du monde à traiter.

Pour rappel, la coiffe comprend le supra épineux, l’infra épineux, le subscapulaire, le petit rond et la longue portion du biceps brachial ce dernier n’est pas toujours inclus.

La symptomatologie de cette pathologie comprend : une douleur minime au repos avec une amplitude de mouvement (ROM) largement préservée et une douleur accrue lors de l’entraînement en résistance [Littlewood, C 2012].

Objectif

Analyser et comparer l’efficacité de différentes modalités d’intervention basées exclusivement sur des programmes d’exercices physiques de développement musculaire pour améliorer la douleur et la fonction de l’épaule dans la tendinopathie de la CR.

Méthodes

Revue systématique (PRISMA) par une recherche dans PubMed, WOS, PEDro, Cinahl, Scopus et Dialnet. L’échelle PEDro et le risque de biais de Cochrane ont analysé la qualité méthodologique.

Résultats

8 articles sélectionnés (Cochrane : faible risque de biais ; PEDro : bonne qualité).

Tous les programmes évalués étaient efficaces.

Une seule étude a trouvé des différences statistiquement et cliniquement significatives en faveur de l’entraînement excentrique (un mythe s’écroule).

Les exercices utilisés étaient : excentrique/concentrique/conventionnel, chaîne cinétique ouverte/fermée, avec/sans co-activation du muscle gléno-huméral, avec/sans douleur, et en clinique/à domicile.

Un commentaire

  1. Comme ce genre d’études me fait plaisir ! c’st ainsi que je pratique (« intuitivement » et par expérience). J’ai toujours été rebelle aux théories compliquées pour rééduquer les épaules (Sohier, ostéo, …) ou par ex. aux soi-disant techniques de « descente du moignon de l’épaule » qu’on nous sert depuis des lustres pour agrandir l’espace sous-acromial (alors qu’on sait bien que la taille de cet espace n’a aucun rapport avec la douleur… et que je n’ai jamais été convaincu que travailler les abaisseurs joue sur la hauteur pérenne de cet espace…). Merci donc pour cette contribution ! Cordialement

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