
Pour déterminer une instabilité vertébrale segmentaire lombaire, il « suffit » de faire une radiographie dynamique de profil lors de mouvements de flexion-extension et de mesurer les déplacements anormaux d’un corps vertébral par rapport au corps vertébral sous-jacent. Comme pour tout mobile, ils sont de deux types, en translation ou en rotation (dans un plan sagittal).
Pour évaluer un déficit musculaire localisé, l’IRM permet de mesurer la section, l’infiltration graisseuse et l’asymétrie des muscles multifides (MF), spinaux superficiels (LES) et psoas.
Il ne reste plus qu’a voir si ces défauts globalement coincident et à quel étage.
Un échantillon de 183 patients souffrant de lombalgie chronique a participé à cette étude transversale.
Des sections plus petites du MF et plus grandes des LES ont été observées chez les participants présentant un mouvement intervertébral plus important.
Une asymétrie musculaire a été observée à différents niveaux vertébraux lombaires.
La plus grande quantité de mouvement intervertébral en translation a été observée au niveau L3-L4, tandis que la plus grande quantité de rotation a été observée au niveau L4-L5.
Des associations ont été observées entre la morphologie des muscles paraspinaux aux niveaux vertébraux adjacents au niveau L3-L4 et l’augmentation du mouvement intervertébral à ce niveau.
Des relations entre les mesures de la morphologie/composition musculaire et l’augmentation du mouvement segmentaire vertébral ont été observées.
Les résultats peuvent fournir une raison biologique plausible quant à l’efficacité de la prise en charge des muscles spinaux déficients dans un sous-ensemble de personnes souffrant de lombalgie chronique.
Que concluent les auteurs dans la discussion de cet article ?
Seul un sous-ensemble des participants à l’étude a présenté un mouvement intervertébral accru.
Un mouvement intervertébral accru se retrouvait entre 25 % à 63 % des patients, entre L1-L2 & L4-L5.
Une autre étude portant sur une population similaire a rapporté que 17,4 % des lombalgiques (sans spondylolisthésis) présentaient une rotation angulaire segmentaire et une translation sagittale accrues.
Le psoas
Il est possible que l’asymétrie du psoas puisse affecter le mouvement au niveau de la colonne lombaire supérieure. Bien que ce muscle soit principalement considéré comme un fléchisseur de la hanche, il a été suggéré qu’il stabilise la colonne lombaire du sujet debout.
Cette asymétrie a déjà été signalée
