
Comment la diagnostiquer ?
Depuis 1994, la douleur neuropathique (DN) est définie par l’association internationale pour l’étude de la douleur (International Association for the Study of Pain, IASP) comme une «douleur initiée ou causée par une lésion primitive ou un dysfonctionnement du système nerveux» [Treede 2008]. Elle peut être définie comme « une douleur associée à une lésion ou une maladie affectant le système somatosensoriel».
Devant une douleur chronique, ce diagnostic doit être envisagé. Il faut faire la différence entre douleur neuropathique et nociceptive.
A l’interrogatoire, on retrouve souvent une douleur spontanée (absence de stimulation) continue ou paroxystique. Elle s’accompagne souvent de sensations anormales (paresthésies, dysesthésies) non douloureuses, mais souvent désagréables, telles que fourmillements, picotements, démangeaisons, engourdissement.
Le DN4 a fait l’objet d’une validation complète en français (grade A) [Bouhassira D 2004, Cruccu G 2009]. Il est simple et rapide d’utilisation. Si le score est égal ou supérieur à 4, le DN4permet de « dépister » une douleur neuropathique.

Contexte
La douleur neuropathique (NP), peut survenir suite à de nombreuses maladies. Elle restreint les fonctions physiques des patients et entraîne anxiété et dépression.
Les auteurs recherchent le rôle bénéfique de l’exercice dans la gestion des douleurs neuropathiques à travers une revue systématique et un consensus d’experts.
Méthodes
Une recherche systématique a été menée dans PubMed.
L’inclusion s’est faite sur des essais contrôlés randomisés (ECR), qui ont évalué des patients atteints de DN.
Les études impliquaient une intervention d’exercice et les résultats comprenaient au moins l’intensité de la douleur.
21 experts de l’Association chinoise de médecine de réadaptation
Résultats
Huit revues systématiques et 21 ECR remplissaient tous les critères d’inclusion
Les 10 recommandations d’experts concernant l’exercice pour les symptômes de PN étaient pertinentes pour les 10 maladies différentes suivantes : lésion de la moelle épinière, accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, radiculopathie cervicale, sciatique, neuropathie diabétique, neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie, VIH/SIDA et chirurgie, respectivement.
Les exercices recommandés dans le consensus d’experts comprenaient
– des étirements musculaires
– des exercices de renforcement/résistance
– des exercices aérobiques
– un entraînement au contrôle moteur/à la stabilisation
– des exercices psychocorporels (Tai Chi et yoga).
Voici la liste à la Prévert pour analyser les sous groupes. Les recommandations par maladie