Mesure de la stabilité posturale à l’aide d’un capteur inertiel lombaire
Le patient venant consulter pour une rachialgie peut présenter des oscillations manifestes lorsqu’on lui demande de se placer pieds joints, majorées à la fermeture des yeux et/ou à l’appui sur une surface déformable. Le diabète, le vieillissement sont des facteurs pouvant majorer ces instabilités.
Procédure
Un capteur inertiel de type Motion Intelligence, Inc., Ithaca, NY, USA ® , fréquencé à 250 Hz et calculant l’accélération linéaire et angulaire est fixé sur la partie postérieure d’une ceinture, à la hauteur de L5, soit le plus proche possible du centre de gravité du corps (face antérieure du corps des premières vertèbres sacrées).
Huit tests d’équilibre sont demandés, dans une pièce calme, d’une durée de 30 secondes chacun. Se tenir debout :
- Les deux pieds joints, mains sur les hanches, yeux ouverts puis fermés
- Le pied dominant en avant de l’autre, mains sur les hanches, yeux ouverts puis fermés
- Les deux pieds joints, mains sur les hanches, sur un tapis mousse, yeux ouverts puis fermés
- Le pied dominant en avant de l’autre, mains sur les hanches, sur un tapis mousse, yeux ouverts puis fermés.
Valeurs
Les valeurs sont quantitatives. L’évaluation de la stabilité posturale nécessite des dispositifs et des mesures qui sont sensibles aux différences subtiles qui existent entre les individus et entre les tâches nécessaires pour maintenir l’équilibre. Une augmentation de la quantité des oscillations posturales peut être retrouvée par unité de temps, mais leur fréquence peut diminuer au fur et à mesure que les tests d’équilibre augmentent en difficulté.
L’écart quadratique à la moyenne (root-mean-square) permet de s’affranchir de ces deux écueils et de mesurer, en mètre / seconde2, la variance moyenne d’un signal capturé au cours d’un test d’équilibre.
Validité
Comparé à une plateforme de force comme à un système d’analyse quantifiée du mouvement Vicon ®, sur des sujets jeunes et sains, le capteur inertiel apparaît bien corrélé (r à 0,8 et 0,9 respectivement), et de plus en plus en fonction de la difficulté de la tâche [46] .
Posturographie / Stabilométrie
La posturographie statique en équilibre bipodal peut être un outil fiable pour identifier la posture globale de l’individu et la qualité de l’équilibre en respectant des conditions particulières.
Procédure
Dans un environnement normalisé, une plate-forme, munie de 3 capteurs disposés en triangle, enregistre chaque seconde les positions prises par le centre de pression (CdP), résultante des forces d’appui d’un sujet debout, yeux ouverts et fermés, durant une période classiquement de 51 secondes. Le CdP est assimilable à la projection du centre de gravité lors d’une station debout habituelle.
Il est recommandé de demander au sujet d’adopter la position debout «la plus relâchée possible, en regardant devant soi», ce qui limite les dispersions dans les résultats. Les bras le long du corps est la position la plus habituelle et préférable pour maintenir le CdP dans une position naturelle. Les chaussures doivent être retirées. Les pieds sont classiquement joints et ouverts selon un angle de 30°, bien qu’aucune position particulière ne soit préférable, sauf à mesurer le patient toujours dans les mêmes conditions d’appui.
Il est recommandé de réaliser l’examen dans un environnement calme, mais les bruits, dès lors qu’ils ne sont pas surprenants, n’influenceraient pas les résultats de l’examen : cette étude n’a pas trouvé de différence de mesure en environnement silencieux (35-40 dB) et environnement bruyant (85-90 dB) [Calvo-Moreno 2022]
Valeurs