Toujours une fiabilité mi-chèvre mi-chou pour cet examen des muscles profonds cervicaux : la fiabilité intra-examinateur est bonne à excellente pour les novices comme les praticiens expérimentés, mais, même pour ces derniers, la fiabilité inter-opérateurs n’est acceptable qu’en C4-C5 dans la cervicalgie attribuée à un fléau cervical [Valera-Calero 2022]…et les mêmes auteurs la jugeait très acceptable sur des sujets sains en 2020.
Une alternative serait de réaliser une échographie panoramique. Reste que pour un kinésithérapeute, rajouter encore des couches de technicité à un examen nécessitant une longue formation et un coût d’acquisition, cela risque d’être rédhibitoire. Il risque encore longtemps de se servir de l’échographie comme d’une boule de cristal. Évidemment que l’oeil d’un radiologue n’est pas non plus d’une fiabilité parfaite, mais il a le temps pour le faire, est rémunéré pour ça…, et c’est un peu son métier.
Le dossier du jour
I – Pourquoi faire une échographie des muscles du cou ?
II – Procédures
III – Fiabilités
III – L’échographie panoramique
IV – L’élastographie échographique des points-gâchettes du trapèze supérieur
I – Pourquoi faire une échographie des muscles du cou ?
II – Procédures
Mesure des muscles profonds
Il s’agit du semi-épineux du cou, du multifide cervical et des rotateurs. Le processus transverse de C7 est identifié dans le plan transversal.
La sonde est déplacée médialement pour visualiser le pilier articulaire et est ensuite orientée pour identifier l’articulation inter-facettaire C5-6.
La facette articulaire entre C5-6 est placée au milieu de l’image. L’épaisseur des extenseurs cervicaux profonds est déterminée par la mesure entre les deux lignes échogènes de la lame de C5 et la ligne échogène du fascia entre le semi-épineux de la tête et le semi-épineux du cou. La sonde est positionnée à 90 ° par rapport aux lames. La mesure a été effectuée là où l’évaluateur considére que l’unité musculaire est la plus épaisse [Øverås 2017].