Comment savoir si on est un bon ou un mauvais kiné ?


 

C’est dans le domaine exclusif de la lombalgie et cela fait suite à la note d’avant-hier, si vous voyez ce que je veux dire….

Spine propose ce mois-ci une enquête Delphi auprès d’un panel d’experts basée sur un wiki [Wiles 2021] afin de trouver des indicateurs cliniques consensuels sur les « soins appropriés » pour l’évaluation, le diagnostic, les soins aigus et continus des personnes souffrant de lombalgie.

Un ensemble final de 27 indicateurs comprenant les processus de dépistage et de diagnostic (n = 8), l’évaluation (n = 3), les soins aigus (n = 5) et les soins continus (n = 9), et deux qui traversent le continuum soins aigus-soins continus ont été retenus. La plupart des indicateurs étaient orientés vers les soins recommandés (n = 21, 78%), les autres étant axés sur les soins à éviter.

Quels sont ces indicateurs ?

Je serais curieux de le savoir, malheureusement je n’ai pas accès l’article. Dommage, parce qu’avec Maher, Moseley et O‘Sullivan parmi les auteurs, on devrait avoir des avis sérieux…

Le mauvais kiné il masse, il masse, mais… Le bon kiné, il masse, mais il masse, il masse…

Bien que l’on pense que le niveau de compétence et l’efficacité des kinésithérapeutes diffèrent, on connaît mal les caractéristiques qui distinguent les kinésithérapeutes performants des moins performants. L’objectif de cette étude [Lutz 2021] était de comparer les différences dans la prestation des soins, appelées signatures de traitement, entre les kinésithérapeutes les plus performants et les moins performants, précédemment différenciés par une mesure de performance ajustée au risque.

Méthodes : 

En utilisant une méthodologie déjà publiée, 1 240 kinésithérapeutes ont été classés comme étant « performants », « répondant aux attentes » ou « peu performants » par rapport aux changements prévus dans le questionnaire modifié d’invalidité de la lombalgie (MDQ) chez les patients recevant des soins pour une lombalgie. 

Les patients ont été divisés en quartiles d’incapacité de base par MDQ initial. Des analyses de variance à deux voies ont été utilisées pour comparer les unités par visite (UPV) facturées 

1) pour la thérapie active basée sur l’exercice, 

2) pour la thérapie manuelle, 

3) pour les modalités (?) et 

4) pour la combinaison d’UPV pour la thérapie active et manuelle (généralement appelée UPV qualifiée) par cohorte de performance et par quartile d’incapacité initiale du patient parmi les kinésithérapeutes jugés « performants » et « moins performants » (re-?)

Résultats : 

Les kinésithérapeutes qui ont obtenu de meilleurs résultats (n=120 ; 17 404 patients) ont utilisé plus d’UPV actifs (différence moyenne (diff) = 0,1, P < 0,001), d’UPV de thérapie manuelle (différence moyenne = 0,2, P < 0,001) et de UPV qualifiées (différence moyenne = 0,3, P < 0,001), et moins de UPV de modalités (différence moyenne = 0,1, P < 0,001) que ceux qui ont obtenu de moins bons résultats (n=139 ; 21 800 patients). 

Les tests statistiques ont montré que si les différences de soins étaient négligeables chez les patients présentant un faible handicap initial, la cohorte la plus performante a dispensé des UPV qualifiées (0,4 UPV), actives (0,2 UPV) et de thérapie manuelle (0,2 UPV) à un taux moyen significativement plus élevé chez les patients présentant le handicap initial le plus élevé.

Conclusions : 

Les kinésithérapeutes cliniquement efficaces ont incorporé une signature de traitement comprenant un mélange cohérent d’interventions de thérapie active et manuelle qualifiées qui se distinguait des kinésithérapeutes moins performants. 

Bien que les différences moyennes entre les groupes soient relativement faibles, un modèle cohérent est apparu : les kinésithérapeutes très performants ont maintenu un niveau élevé d’interventions individuelles qualifiées dans l’ensemble de leur charge de travail, tandis que leurs homologues moins performants ont considérablement réduit l’utilisation de ces mêmes interventions à mesure que le handicap de base augmentait. 

Ces différences ont mis en évidence une signature de traitement qui était associée à des améliorations cliniquement importantes pour les patients présentant un handicap de base plus important. 

Les futures recommandations devraient tenir compte de l’importance du handicap de base et de l’application cohérente d’interventions thérapeutiques actives et manuelles qualifiées.

Commentaire 

Là encore, pas moyen d’accéder au texte intégral…Si vous pouvez éclairer ma lanterne pour que je reprenne cette note, notamment pour savoir à quoi correspond l’item « modalité » (matériel ?)…


Références bibliographiques 

Adam D Lutz, Brett A Windsor, Ellen Shanley, Thomas R Denninger, Shana E Harrington, Charles A Thigpen. A Comparison of Treatment Signatures of High and Low Performing Physical Therapists for Patients with Lower Back Pain: Analysis of Spine Care from a Physical Therapy Outcomes Registry. Spine J. 2021 Nov 20;S1529-9430(21)01027-5. doi: 10.1016/j.spinee.2021.11.008.

Louise K Wiles, Peter D Hibbert, Jacqueline H Stephens, Charlotte Molloy, Chris G Maher, Rachelle Buchbinder, G Lorimer Moseley, Peter B O’Sullivan, Ivan Lin, Andrew M Briggs, Helen Slater, Ian A Harris, Stephen Jan, Andrew Dwyer, Kieran Fallon, Malcolm Hogg, Kal Fried, Chris Needs, Petrina Casey, Roya Dabestani, Debra Kay, Jeffrey Braithwaite, William B Runciman. What Constitutes « Appropriate Care » for Low Back Pain?: Point-of-Care Clinical Indicators From Guideline Evidence and Experts (the STANDING Collaboration Project). Spine (Phila Pa 1976). 2021 Nov 17. doi: 10.1097/BRS.0000000000004274.

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