Cette étude contrôlée randomisée s’intéressait à la manipulation vertébrale dans la radiculopathie lombaire subaiguë ou chronique.
Les estimations de la prévalence de la radiculopathie au membre inférieur varient de 3 à 5 % de la population générale.
Les auteurs indiquent une innocuité de la manipulation vertébrale, notamment lorsqu’elle est comparée aux traitements médicaux. Elle a donc son indication dans le traitement conservateur de la hernie discale lombaire (1).
Méthodes
Patients (n = 44) souffrant d’une lombalgie radiculaire unilatérale durant plus de 4 semaines. Ils ont été répartis au hasard entre le groupe de manipulation et le groupe témoin.
Les patients étaient recrutés suite à un questionnaire sur leurs antécédents médicaux et ont subi des examens physiques. Un radiologue, en aveugle par rapport aux antécédents des patients, a lu les IRM ou les TDM. Par la suite, un comité de consensus se réunissait pour confirmer l’éligibilité des patients.
La mesure primaire était l’intensité de la lombalgie sur une échelle visuelle analogique.
La mesure secondaire était le score du questionnaire d’invalidité d’Oswestry. L’amplitude des mouvements de la colonne vertébrale a été mesuré (au goniomètre).
Les évaluations ont été effectuées au départ, immédiatement après l’intervention et après 3 mois de suivi.
Tous les patients ont été suivi en physiothérapie. Le groupe manipulation a reçu trois séances de thérapie par manipulation à une semaine d’intervalle avec la technique de Robert Maigne.
Physiothérapie et traitement médical
Tous les participants ont reçu une dose combinée d’acétaminophène 325 mg et de gabapentine 100 mg,
à 12 heures d’intervalle.
Pour la physiothérapie, 5 séances par semaine pour un total de 10 séances (ils font pas semblant). La séance de physiothérapie durait près de 50 minutes.
Tous les participants ont reçu un pack chaud dans chaud dans de l’eau à 54°C pendant 20 minutes et une stimulation électrique transcutanée à une fréquence de 100 Hz pendant 20 minutes. Ensuite, ils ont reçu un traitement par ultrasons avec une fréquence de 1MHz, une impulsion de 50%, l’intensité de 1 W/cm 2 pendant 5 min.
Le programme d’exercices consistait en des exercices de flexibilité, de renforcement et d’aérobic. Chaque séance d’exercice comprenait 5 minutes d’exercices d’échauffement, 35 minutes de stabilisation du tronc lombaire et 5 minutes d’exercices de retour au calme.
Résultats
Les deux groupes ont connu une diminution des douleurs du dos et des jambes de manière significative (tous les P ≤ 0,003).
Seul le groupe manipulation a montré des résultats significativement favorables dans les scores d’Oswestry (P < 0,001), et le test de Lasègue (P = 0,001).
Toutes les amplitudes de mouvement ont augmenté de manière significative avec la manipulation (tous les P < 0,001), mais le groupe de contrôle a montré des résultats favorables uniquement dans les rotations droite et gauche et dans l’extension (tous les P < 0,001).
Les analyses entre groupes ont montré des résultats significativement meilleurs pour la manipulation dans toutes les mesures (tous P ≤ 0,009) avec des tailles d’effet importantes.
Conclusion
La manipulation pour tout ceux qui aiment thruster semble ajouter un plus au traitement et ceux même à 3 mois de distance dans la radiculopathie lombaire subaiguë ou chronique.
Références bibliographiques
Ghasabmahaleh SH, Rezasoltani Z, Dadarkhah A, Hamidipanah S, Mofrad RK, Najafi S. Spinal Manipulation for Subacute and Chronic Lumbar Radiculopathy: A Randomized Controlled Trial. Am J Med. 2021 Jan;134(1):135-141. doi: 10.1016/j.amjmed.2020.08.005. Epub 2020 Sep 13. PMID: 32931763.
- Oliphant D. Safety of spinal manipulation in the treatment of lumbar disk herniations: a systematic review and risk assessment. J Manipulative Physiol Ther. 2004;27(3):197- 210.
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