Les cervicalgiques travaillent plus avec les muscles superficiels 


Business person working overtime with neck pain

Hypothèse de travail : 

Lorsque les centres supérieurs jugent la région cervicale fragilisée par un traumatisme ou une contrainte quelconque, ils inhibent les muscles profonds. Les mouvements quotidiens sont donc -mal- réalisés par les muscles superficiels sans le réglage fin juxta-articulaire assuré par les muscles profonds. Le surmenage des muscles superficiels conduit le patient à consulter, renforce l’inconfort régional et, selon le contexte, la douleur. Il ne reste plus qu’à consulter rapidement un kiné pour éviter que les muscles profonds se transforment en graisse.

Le résumé de cette étude laisse entrevoir cette hypothèse comme pas complètement idiote.

Objectif de l’étude :

Étudier les différences dans l’activation des muscles fléchisseurs et extenseurs superficiels du cou lors du test de flexion cranio-cervicale (CCFT) chez les femmes souffrant de douleurs cervicales chroniques mécaniques par rapport aux femmes asymptomatiques.

Étudier la corrélation entre l’activité des muscles du cou et les caractéristiques cliniques des douleurs cervicales 

Conception :

Une électromyographie de surface a été enregistrée bilatéralement à partir des muscles sterno-cleido-mastoïdiens, du scalène antérieur, du splenius capitis et du trapèze supérieur de 30 femmes souffrant de douleurs cervicales chroniques mécaniques et de 30 femmes asymptomatiques lors du CCFT. 

Les deux groupes ont été comparés à l’aide d’une analyse de variance avec le niveau de la tâche comme variable intra-sujet, le groupe comme variable inter-sujets, et l’incapacité liée à la douleur comme co-variable. 

Résultats :

Les femmes souffrant de douleurs cervicales mécaniques ont montré une activité accrue des fléchisseurs superficiels du cou (SCM) : F = 14,448, P < 0,001 ; scalène antérieur : F = 21,693, P < 0,001) et des extenseurs superficiels du cou (splenius capitis : F = 4,692, P < 0,001 ; trapèze supérieur : F = 4,245, P < 0,001) par rapport aux femmes asymptomatiques. 

Une incapacité plus importante liée à la douleur a été associée à une plus grande activité EµG du scalène antérieur et du trapèze supérieur pendant le test CCFT. 

Conclusions :

Les femmes souffrant de douleurs cervicales chroniques mécaniques présentent une activité accrue de leurs fléchisseurs et extenseurs superficiels du cou lors d’une tâche à faible charge comme la CCFT, par rapport aux femmes asymptomatiques qui ne souffrent pas de douleur. 


Références bibliographiques 

espagnegrandebretagneLaura Bonilla-Barba, Lidiane Lima Florencio, Jorge Rodríguez-Jiménez, Deborah Falla, César Fernández-de-Las-Peñas, Ricardo Ortega-Santiago. Women with mechanical neck pain exhibit increased activation of their superficial neck extensors when performing the cranio-cervical flexion test. Musculoskelet Sci Pract. 2020 Oct;49:102222. doi: 10.1016/j.msksp.2020.102222.

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