
Assez étonnament, vous avez moins de risque de «bénéficier» d’une radiographie ou IRM en service d’urgence que chez un médecin de ville. Bien sûr, ces chiffres ne concernent que les australiens mais pas les français qui disposent forcément d’un système de santé au top.
Objectifs :
- Estimer la proportion de patients cherchant à se faire soigner pour une lombalgie ayant recours à l’imagerie médicale
- Voir l’évolution de ce recours au fil du temps.
Résultats :
45 études ont été incluses. Elles représentaient 19 451 749 consultations pour la lombalgie qui avaient donné lieu à 4 343 919 demandes ou recours d’imagerie sur 21 ans.
La prise en charge d’un patient sur quatre consultant en soins primaires pour une lombalgie a conduit au recours d’une imagerie (un patient sur trois se présentant en service d’urgence).
Le taux d’imagerie complexe semble avoir augmenté en 21 ans, malgré les conseils des guides cliniques et les campagnes d’éducation.
Et chez le chiropraticien ?
Les chiropraticiens utilisent les radiographies de façon routinière pour la prise en charge des rachialgies en dehors de toute suspicion de lombalgie spécifique. Il n’y a aucune preuves d’un intérêt thérapeutique de ces pratiques [Corso 2020].
Références bibliographiques
Melissa Corso, Carol Cancelliere, Silvano Mior Varsha Kumar, Ali Smith, Pierre Côté. The clinical utility of routine spinal radiographs by chiropractors: a rapid review of the literature. Chiropr Man Therap. 2020 Jul 9;28(1):33. doi: 10.1186/s12998-020-00323-8.
Article en accès libre en cliquant sur le lien du titre.
Aron Downie, Mark Hancock, Hazel Jenkins, Rachelle Buchbinder, Ian Harris, Martin Underwood, Stacy Goergen, Chris G Maher. How Common Is Imaging for Low Back Pain in Primary and Emergency Care? Systematic Review and Meta-Analysis of Over 4 Million Imaging Requests Across 21 Years. Br J Sports Med. 2020 Jun;54(11):642-651. doi: 10.1136/bjsports-2018-100087.
(Article en accès libre)