
1- Qui est le prestataire de soins rachidiens le plus rentable pour évaluer les patients souffrant de lombalgies : le chiropraticien ou le physiothérapeute versus d’autres prestataires de soins primaires (y compris les professionnels non médecins), le radiologue ?
Un examen systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études pour répondre de manière adéquate à cette question.
2- Quelle est le rapport coût-utilité de l’imagerie diagnostique et/ou du bilan dans l’évaluation de la lombalgie (aiguë, subaiguë et chronique), en termes d’influence et/ou de modification du traitement ou en termes de réduction de la douleur et d’amélioration fonctionnelle ? (radiographies (debout, flexion-extension lombaire, colonne vertébrale entière), scanner, IRM (conventionnelle ou dynamique et/ou verticale et/ou avec contrainte du poids)
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour considérer ou ne pas considérer qu’il y ait une rentabilité à prescrire systématiquement des radiographies de la colonne lombaire pour les lombalgies qui durent plus de six semaines en l’absence de signaux d’alerte (I).
3- Le fait que les physiothérapeutes prescrivent de tels examens a-t-il une incidence sur le coût des services de soins de santé liés à la lombalgie ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études répondant de manière adéquate à cette question.
4- Les injections épidurales de stéroïdes (y compris les injections interlaminaires, transforaminaires et caudales et les blocs sélectifs de racines nerveuses) sont-elles plus rentables dans la prise en charge des patients lombalgiques que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre à cette question.
5- La stimulation de la moelle épinière (?) est-elle plus rentable dans la prise en charge des patients lombalgiques que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre de manière adéquate à cette question.
6- La thérapie physique dans la gestion des patients souffrant de lombalgies est-elle plus rentable que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ? (neurologue, MPR, chirurgien, médecins, …)
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour estimer ou non qu’il y ait un rapport coût-utilité en faveur de la thérapie physique dans la gestion de la lombalgie par rapport à d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels (I).
7- La gestion pharmacologique (médicaments en vente libre + médicaments sur ordonnance) des patients souffrant de lombalgies est-elle plus ou moins rentable que les traitements interventionnels, y compris la physiothérapie et les thérapies par injection ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études répondant de manière adéquate à cette question.
8- La manipulation vertébrale est-elle plus rentable que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour faire une recommandation pour ou contre l’utilité en termes de coût de la manipulation vertébrale pour le traitement de la lombalgie (I).
9- L’acupuncture est-elle plus rentable que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
- Elle est considérée comme rentable par rapport à d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels (B).
10- Les médicaments en vente libre sans autres interventions médicales sont-ils plus rentables dans la prise en charge des patients lombalgiques que les autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre de manière adéquate à cette question.
11- La thérapie cognitive ou psychologique dans la prise en charge des patients lombalgiques est-elle plus rentable que d’autres traitements médicaux et/ou interventionnels ?
- Il existe des preuves contradictoires concernant le rapport coût-utilité de la thérapie cognitive ou psychologique dans la gestion de la lombalgie (I).
12- Chez les patients souffrant de lombalgie, une approche de traitement guidée par les symptômes, utilisant la préférence directionnelle et/ou la centralisation d’exercices adaptés, est-elle plus rentable que les soins habituels (soins à domicile vs médicaments vs exercices de physiothérapie non spécifiques vs modalités de physiothérapie non spécifiques) à long terme à 12 mois, 36 mois ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour faire une recommandation pour ou contre l’utilité en termes de coût de la thérapie basée sur la préférence directionnelle par rapport aux alternatives en physiothérapie (I)
13- La prise en charge chirurgicale (y compris l’arthrodèse, la prothèse discale et les stimulations de la moelle épinière) des patients souffrant de lombalgies est-elle plus rentable que les traitements médicaux et/ou interventionnels ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour faire une recommandation pour ou contre son utilité en termes de coût des thérapies chirurgicales par rapport aux thérapies médicales et/ou interventionnelles pour la lombalgie (I)
14- La thérapie cognitive ou psychologique dans la prise en charge des patients lombalgiques est-elle plus rentable que les thérapies chirurgicales ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour faire une recommandation pour ou contre l’utilité en termes de coût des thérapies cognitives ou psychologiques par rapport aux thérapies chirurgicales dans le traitement de la lombalgie (I).
15- Les procédures chirurgicales mini-invasives sont-elles plus rentables dans la prise en charge des patients lombalgiques que les procédures chirurgicales ouvertes classiques ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études répondant de manière satisfaisante à cette question.
16- L’arthrodèse lombaire instrumentée (avec matériel ?) est-elle plus rentable que la fusion non instrumentée pour le traitement des patients souffrant de lombalgies ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre de manière adéquate à cette question.
Références bibliographiques
D Scott Kreiner, Paul Matz, Christopher M Bono et al. Guideline Summary Review: An Evidence-Based Clinical Guideline for the Diagnosis and Treatment of Low Back Pain. Spine J. 2020 Jul;20(7):998-1024. doi: 10.1016/j.spinee.2020.04.006.
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Grades | Niveaux de preuves |
A | Preuves de bonne qualité |
B | Preuves de qualité moyenne |
C | Preuves de faible qualité |
I | Preuves insuffisantes ou contradictoires |