
Un chiropraticien, un physiothérapeute MDT et des dizaines de médecins de la North American Spine Society ont tenté de répondre à 82 questions portant sur la lombalgie non-spécifique.
Grades | Niveaux de preuves |
A | Preuves de bonne qualité |
B | Preuves de qualité moyenne |
C | Preuves de faible qualité |
I | Preuves insuffisantes ou contradictoires |
Les questions & leurs réponses
1- Le sevrage tabagique est-il efficace pour diminuer la fréquence des lombalgies ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre à cette question.
2- Chez les patients souffrant de lombalgies, le traitement pharmacologique est-il efficace pour réduire la durée de la douleur, diminuer l’intensité de la douleur, augmenter les sorties fonctionnelles du traitement et améliorer le taux de retour au travail ? Par rapport à l’absence de traitement, les risques de complications, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et/ou psychosociale, une intervention isolée, l’éducation des patients de façon isolée.
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander ou non l’utilisation d’anti-convulsivants pour le traitement de la lombalgie (I).
- Les antidépresseurs ne sont pas recommandés pour le traitement des lombalgies (A).
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander ou non l’utilisation de la vitamine D pour le traitement de la lombalgie (I).
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens non sélectifs (AINS) sont suggérés pour le traitement de la lombalgie (B).
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander ou non l’utilisation d’AINS sélectifs pour le traitement de la lombalgie (I).
- Il est suggéré que l’utilisation de stéroïdes oraux ou IV n’est pas efficace pour le traitement des lombalgies (B).
- Il est suggéré de limiter avec prudence l’utilisation des médicaments opioïdes contre la douleur et de la limiter à une courte durée pour le traitement de la lombalgie (B).
3- Chez les patients souffrant de lombalgies, le traitement topique (par exemple, crème ou gel) est-il efficace pour réduire la durée de la douleur, diminuer l’intensité de la douleur, augmenter les résultats fonctionnels du traitement et améliorer le taux de retour au travail ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander ou non l’utilisation du patch de lidocaïne pour le traitement de la lombalgie (I).
- Le capsicum topique (?) est recommandé comme traitement efficace des lombalgies à court terme (3 mois ou moins) (A).
4- Après un traitement pour une lombalgie, les patients ayant de bonnes habitudes de sommeil voient-ils la durée et l’intensité de la douleur diminuer, les résultats fonctionnels augmenter et le taux de retour au travail s’améliorer par rapport aux patients ayant de mauvaises habitudes de sommeil ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de répondre à cette question.
5- Chez les patients souffrant de lombalgies, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et/ou l’intervention psychosociale et/ou l’enseignement des neuro-sciences sont-ils efficaces pour réduire la durée de la douleur, diminuer l’intensité de la douleur, augmenter les résultats fonctionnels, diminuer l’anxiété et/ou la dépression et améliorer le taux de retour au travail ?
- La thérapie cognitivo-comportementale est recommandée en combinaison avec la thérapie physique, par rapport à la thérapie physique seule, pour améliorer les niveaux de douleur chez les patients souffrant de lombalgies sur 12 mois (A).
- Il est suggéré que la thérapie cognitivo-comportementale associée à la physiothérapie, par rapport à la thérapie physique seule, améliore les résultats fonctionnels (handicap) et le retour au travail chez les patients souffrant de lombalgies (B).
- Il existe des preuves contradictoires pour recommander ou non une thérapie cognitivo-comportementale pour améliorer la dépression ou l’anxiété chez les patients souffrant de lombalgies (I).
6- Chez les patients souffrant de lombalgies, le choix du moment de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et/ou de l’intervention psychosociale et/ou de l’éducation aux neuro-sciences affecte-t-il la durée de la douleur, l’intensité de la douleur, la sortie fonctionnelle, l’anxiété, la dépression et le retour au travail ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre à cette question.
7- Chez les patients qui suivent un traitement interventionnel ou chirurgical pour une lombalgie, l’ajout d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et/ou d’une intervention psycho-sociale apporte-t-il un bénéfice supplémentaire ?
- Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander ou non l’ajout d’une TCC ou d’une intervention psychosociale pour les patients subissant un traitement interventionnel ou chirurgical pour une lombalgie et pour savoir si cela apporterait un bénéfice supplémentaire (I).
8- L’éducation d’un patient sur la lombalgie améliore-t-elle l’observance du traitement et les résultats, y compris la durée de la douleur, l’intensité de la douleur, la sortie fonctionnelle, l’anxiété, la dépression et le retour au travail ?
- Il existe des preuves contradictoires pour recommander ou non l’utilisation de l’éducation du patient pour améliorer l’observance du traitement et les résultats, y compris la durée de la douleur, l’intensité de la douleur, les résultats fonctionnels, l’anxiété, la dépression et le retour au travail (I).
9- Chez les patients traités pour des lombalgies, quelle est l’efficacité des interventions visant à éviter les comportements de peur ?
- Les traitements visant à éviter la peur combinés à la physiothérapie sont recommandés par rapport à la physiothérapie seule pour améliorer la lombalgie au cours des six premiers mois (A).
10-Un traitement actif (pharmacologique ou psycho-thérapeutique) de l’anxiété et de la dépression est-il efficace pour diminuer les lombalgies ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre à cette question.
11- Quels sont les facteurs psychologiques qui influencent les résultats du traitement de la lombalgie, notamment la durée de la douleur, l’intensité de la douleur, les résultats fonctionnels et le statut de retour au travail ?
- Il est suggéré que la kinésiophobie soit un facteur de pronostic négatif pour prédire la réponse au traitement de la lombalgie (B).
12- Chez les patients souffrant de lombalgies, quelles évaluations psychosociales et/ou cognitives et/ou émotionnelles ou autres doivent être utilisées pour établir un diagnostic précis ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études répondant de manière adéquate à cette question.
13- La nutrition (autre que la réduction de poids) influence-t-elle la fréquence des épisodes de lombalgie ?
Une revue systématique de la littérature n’a pas permis de trouver d’études permettant de répondre de manière adéquate à cette question.
Références bibliographiques
D Scott Kreiner, Paul Matz, Christopher M Bono et al. Guideline Summary Review: An Evidence-Based Clinical Guideline for the Diagnosis and Treatment of Low Back Pain. Spine J. 2020 Jul;20(7):998-1024. doi: 10.1016/j.spinee.2020.04.006.
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