Joindre la parole au geste dans le traitement de l’épicondylalgie


behind of woman gesturing
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Une méta-analyse montre un avantage cliniquement significatif à cette prise en charge et analyse pourquoi

La kinésithérapie pour le traitement de l’épicondylalgie latérale de coude comprend souvent des thérapies par le mouvement, de la thérapie extracorporelle par ondes de choc, de la thérapie laser de basse intensité, de l’électrostimulation, des champs électromagnétiques pulsés, … 

Le praticien a plutôt l’impression que ce type de traitement est bénéfique pour le patient et peut être surpris que ses thérapies favorites soient considérées comme peu efficaces dans les différentes études sur le sujet. Cette méta-analyse apporte un éclairage permettant de comprendre cette distorsion. Elle doit pouvoir s’appliquer dans d’autres domaines pathologiques que les douleurs de coude… 

Au cours de la prise en charge par ces thérapies physiques, les patients ne ne bénéficient pas uniquement du traitement lui-même (par exemple, l’effet pharmacologique d’un médicament ou l’effet physique d’une thérapie laser), mais aussi d’agents non-spécifiques, les soi-disant faux-effets, effets placebo ou effets contextuels. Le soulagement de la douleur des patients résulte donc d’une combinaison d’agents spécifiques de traitement et d’agents non-spécifiques. Les agents non-spécifiques importants peuvent être, par exemple, une rémission spontanée, la confiance en l’avenir, la motivation, le conditionnement, d’autres agents psychosociaux. 

Avec la combinaison de ces deux formes de thérapies, spécifique et non-spécifique, environ 95% des patients dans les groupes de traitement ont gagné entre 28 et 38 points à l’EVA sur une échelle 0-100, comparativement à seulement 14 à 28 points  dans les groupes contrôle et placebo. 


Oldies but goldies, quelques études passent les années sans que leurs conclusions soient trop remises en cause… Ou pas. Retour vers le (peut être) futur. Note rédigée originellement dans ActuKiné le  le Jeudi 10 Septembre 2015


La différence entre les groupes traitement et les groupes placebo était relativement faible à la fin du traitement, mais seuls les groupes de traitement combinant agents spécifiques et non spécifiques ont réussi à obtenir un plutôt fiable soulagement de la douleur cliniquement important ; les patients dans les groupes purement non spécifiques ne permettant un  soulagement de la douleur cliniquement pertinent que dans moins de 50% des cas. 


Références bibliographiques : 

Weber C et al. Efficacy of physical therapy for the treatment of lateral epicondylitis: a meta-analysis. BMC Musculoskelet Disord. 2015 Aug 25;16(1):223. doi: 10.1186/s12891-015-0665-4. 

Article disponible en ligne 

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