Technique de glissement neural cervico-thoracique


Sans titre
Technique de glissement. Illustration d’après une photo provenant de l’article

Il serait préférable de réaliser des techniques de glissements neuro-dynamiques plutôt que des techniques de mise en tension pour les souffrances cervico-thoraciques. 

Population-cible : 

Sujets asymptomatiques. 

Procédure : 

Patient assis sur la table, jambes étendues. Il lui est demander de fléchir un genou et de le tenir des deux mains pour stabiliser la région lombaire. Le kinésithérapeute, latéral au patient, lui guide la tête à l’aide d’une prise frontale et d’une prise occipitale, et lui fait réaliser un mouvement de translation dans le plan sagittal. Le patient est invité à étendre la cheville du membre inférieur étendu lors de la translation antérieure de la tête, à la fléchir lors de la translation postérieure de la tête. 

L’avant-bras  du praticien est en contact avec la région thoracique moyenne et supérieure du patient. Il limite son déport postérieur lors de la translation postérieure de la tête, encourage la flexion cervico-thoracique lors de la translation antérieure de la tête. 

La séance dure de l’ordre de 7 minutes, avec 30 secondes de repos à mi-séance. 

Dans cette technique, selon les auteurs, le névraxe glisse parce que : 

  • lors du mouvement initial la moelle épinière cervicale est étirée, la thoracique raccourcie, les nerfs du membre inférieur étirés 
  • lors du mouvement final la moelle épinière cervicale est raccourcie, la thoracique étirée, les nerfs du membre inférieur raccourcis 

Évaluations : 

Les seuils de douleur à la pression des masséter, temporal, muscles sub-occipitaux, articulations postérieures cervicales en C5-C6, trapèze supérieur, comme sites habituellement impliqués dans les cervicalgies, le tibial antérieur comme site à distance. 

Posologie : 

Une séance. 

Validité : 

BoussoleComparativement à une technique de mise en tension en décubitus (élévation jambe tendue avec flexion de cheville et du cou en enroulement), un plus grand nombre de points douloureux apparaissent amoindris par la technique de glissement. Les deux techniques neuro-dynamiques ont un avantage antalgique par rapport au fait de ne rien faire, chez des sujets asymptomatiques.


Références bibliographiques : 

Beltran-Alacreu H et al. Comparison of Hypoalgesic Effects of Neural Stretching vs Neural Gliding: A Randomized Controlled Trial. J Manipulative Physiol Ther. 2015 Oct 16. pii: S0161-4754(15)00156-6. doi: 10.1016/j.jmpt.2015.09.002. Article en pré-publication. 

Résumé disponible en ligne 

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5 commentaires

  1. Je suis très perplexe dans cette étude et il me semble qu’elle n’apporte aucun argumentaire j’ai lu juste le résumé
    On ne peut extrapoler sur la pathologie les groupes sont petit et dans les techniques de glissement comme celle ci il y a participation actif du patient avec un travail musculaire sur les chaînes musculaires qui faussent l’interprétation ce n’est pas la première étude de la sorte je ne vois pas l’intérêt de cette étude

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  2. Je viens de m’en servir sur un patient jeune SEP qui se plaint de la région thoracique avec un signe de Lhermite positif. Pour moi, une façon de traiter sans risque ces souffrances du névraxe.

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    • je ne condamne pas la technique mais l’essai comparatif qui est sur des sujets symptomatiques et qui compare une technique passive et active qui est un biais trés important c’est deux techniques complémentaires car tu
      ne peux faire de la mobilisation sans une certaine tension (puisqu’il est placé en slump) . Si on veut comparer les deux techniques il faut les faire en passif strict car la contraction musculaire est un vecteur important de modification comme l’utilisation de la participation du sujet . autrement on peut faire de la tension avec participation du patient .
      Si on fait vraiment une mobilisation seulement neurale on doit mobiliser en passif sinon en actif c’est une technique musculo nerveux comme le kabat .
      pour le risque , il est évident qu’il faut éviter une tension excessive mais il suffit d’être à l’écoute du patient et des apparitions des signes sensitives et éviter toute reproduction de la douleur .
      le nerf a une composante de glissement qui est lié à la tension et opposer les deux et une vue de l’esprit par contre on peut avoir une intention plus de rechercher un glissement ou plus de rechercher une tension mais comme on ne sait pas si la pathologie de ton patient crée plus de tension ou moins de glissement .
      Il faut faire des essais sur 20 à 30 secondes et tu vois ce que le patient prefere et surtout ce qui lui diminue ses symptômes ou centralise ses douleurs et dans le doute tu évites les mises en tension avec le risque que ton acte soit placebo.
      ou tu utilises le concept du traitement de Maitland chez les sujets SIN (on mobilise à distance et on se rapproche petit à petit )
      pour ma part je préfère mobiliser directement les structures incriminées on n’ai beaucoup plus efficace rapidement mais cela demande à mon avis un petite expérience professionelle.
      amitiées

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  3. Pourquoi ne pas utiliser des glissements à partir des membres supérieurs dans le cas de cette étude sur le rachis cervical?

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    • il est plus facile d’utiliser le slump pour faire glisser la moelle épinière vers le bas et creer une tension sur l’axe et ce protocole a déjà eu plusieurs publications mais c’est effectivement une possibilité qu’on utilise en pratique

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