L’endurance & la force
Généralités
Le multifide
Qualité, section et sidération
L’ex-transversaire épineux présente chez les lombalgiques plus fréquemment des infiltrations graisseuses, une section plus faible. Il pourrait être sidéré dans une lombalgie aiguë, être le témoin des lombalgies passées.
Son évaluation par les physiothérapeutes se fait en procubitus sous échographie au repos ainsi que lors d’une contraction (élévation lestée du membre supérieur controlatéral selon une procédure standardisée [52]).
Fiable, elle peut être observée en temps réel par le patient comme le praticien, mais elle varie dans de faibles proportions chez le sujet sain et pourrait ne pas varier chez le lombalgique, ne pas être corrélée avec une EµG [119, 61].

La palpation du multifide à proximité du sillon de l’EIPS [52] dans la même position qu’en échographie pourrait avoir une validité comparable, dès lors que le praticien se prononce de façon binaire (présence d’une contraction palpable / absence d’une contraction palpable).
Mesures
L’endurance des spinaux et des abdominaux
Les tests doivent être pratiques, fiables et discriminatifs.
Les spinaux
Le test de Sorensen-Biering est plutôt bien corrélé avec le développement et la persistance de la lombalgie, mais difficile à mettre en oeuvre. L’endurance moyenne est selon les études pour les sujets sains de 84 à 195 secondes pour les hommes, de 142 à 220 secondes pour les femmes [88].
En décubitus, le pont fessier nécessite moins de préparation, permet de se prononcer avec fiabilité sur la fatigue des fessiers, spinaux, quadriceps, peut être conseillé comme exercice. Des valeurs de l’ordre de 3 minutes sont retrouvées chez le sujet sain et à peine plus d’une minute chez le lombalgique [43].
Les abdominaux
L’évaluation de la fonction abdominale comme son amélioration par la kinésithérapie ne sont pas de bons indicateurs prédictifs de la lombalgie [82] et il est fort probable que les évolutions de section abdominales ne soient pas en rapport avec celle de la lombalgie [6].
Le test de Shirado-Ito, enroulement en décubitus hanches à 90° de flexion, reste problématique pour les douleurs cervicales susceptibles d’en limiter la durée, comme pour les contraintes lombaires générées par la contraction des psoas. Retenir en pratique de l’ordre de 3 ± 1 minutes de maintien chez le sujet sain, avec des valeurs moindres chez les sujets féminins, de l’ordre de la minute chez le sujet lombalgique [23, 37], aucun sujet sain ne dépassant les 5 minutes de maintien [56].
La position de gainage abdominal, en procubitus avec appui sur les coudes et orteils, [115], si elle peut être difficile à tenir pour les patients aux épaules douloureuses, donne des valeurs fiables de l’ordre de plus d’une minute pour le sujet sain et de l’ordre de 30 ± 30 secondes pour le lombalgique.
La qualité du rentré de ventre a aussi été proposée en procubitus à l’aide d’un coussin manométrique, qui ne semble pas aussi facile à mettre en oeuvre ni aussi fiable [70, 48] que le test de Janda, mesure inclinométrique de la qualité de rentré de ventre en décubitus [64].
L’instabilité vertébrale
Généralités