Travail des spinaux en Sorensen inversé


person diving on body of water
Photo de anouar olh sur Pexels.com

Plutôt que laisser pendre le tronc dans le vide, pourquoi ne pas travailler en procubitus bout de table ?

Le but de cette étude biomécanique était de comparer l’activation des spinaux, du grand fessier et du biceps fémoral, le moment d’extension lombaire et l’amplitude articulaire des membres inférieurs entre les exercices d’hyperextension inverse (RHE) et d’hyperextension (HE). Le Sorensen versus le Sorensen inversé en somme.

Le mouvement et l’activité musculaire ont été mesurés sur 20 sujets non sédentaires, lors de 2 séries de 10 répétitions de chaque exercice. 

Des charges équivalentes ont été utilisées pour chaque exercice. 

L’activité musculaire maximale, moyenne et intégrée, le moment d’extension lombaire et les amplitudes d’extension du tronc sur les cuisses ou des cuisses sur le tronc ont été mesurés. 

Résultats 

  • Les activités musculaires du biceps et du grand fessier sont significativement plus importantes au cours de l’exercice HE. 
  • L’exercice RHE génère un pic de force des spinaux plus important (+ 129%), une activité EMG intégrée et moyenne plus fortes (+ 63%, + 78%) par rapport à l’exercice HE. 
  • Le RHE a entraîné une amplitude nettement plus importante d’extension de la cuisse sur le tronc, soit 76.6° contre 64.7°. 
  • Par contre, le RHE utilisait moins de flexion lombaire, soit 20.4° par rapport à 31.1° pour le HE. 

Conclusion 

Pour les auteurs, l’hyper-extension RHE est préférable à l’HE car il permet une plus grande amplitude coxo-fémorale, une moindre amplitude lombaire pour une activité équivalente des spinaux.

Conséquences pratiques ? 

Il s’agit d’une étude biomécanique et non d’une étude comparant les vertus thérapeutiques d’un exercice versus un autre dans une population de lombalgiques. 

Je suppose que la plus grande puissance requise par cet exercice est lié à la plus grande masse à déplacer, mais est-ce que les spinaux sont conçus pour fonctionner la tête à l’envers ?

La perte d’extension de hanches n’est pas rare chez le lombalgique et cela pourrait conduire a contrario à plus de stress lombaires.

McGill est franchement contre cet exercice qu’il décrit comme un ill-advised exercise, qui crée des cisaillements vertébraux et procure des douleurs chez beaucoup de personnes, y compris des athlètes. 

Wait & see donc, à mon avis. 


Références bibliographiques 

LargeRollover.00124278-201904000-00000.CVLawrence MA, Chin A, Swanson BT. Biomechanical Comparison of the Reverse Hyperextension Machine and the Hyperextension Exercise. J Strength Cond Res. 2019 Apr 1. doi: 10.1519/JSC.0000000000003146. Article sous presse

(Article en accès libre) 

Articles en rapport avec le sujet

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s