
Selon les auteurs de cet article [Sénèque 2019], la forme du dos du cheval serait le reflet de son humeur. Ils ont mesuré celle-ci sur 85 chevaux d’école d’équitation présentant des différences comportementales, afin de déterminer si une posture spécifique était associée à une altération du bien-être.
L’état dépressif ou non du cheval a été estimé avec la prévalence de comportements répétitifs stéréotypés ou anormaux, d’une posture dépressive et des positions des oreilles.
Les résultats de l’analyse statistique montrent que les chevaux ayant un comportement stéréotypique ou anormal, et dans une moindre mesure des postures dépressives, ont tendance à avoir un dos plus plat, voire creux, en particulier au niveau du cou et de la croupe. Ces profils altérés pourraient représenter un indicateur supplémentaire du bien-être du cheval, facile à utiliser sur le terrain ou par les propriétaires.
La cyphose thoracique, indicateur du bonheur ?
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Souris anxieuse à G et non à D (selon Lepicard)
Parmi de vieilles études gardées en mémoire, celle-ci [Lepicard 2000], bien sûr sans aucun niveau de preuve, et sans utilité pratique immédiate, sauf à vouloir traiter des souris.
Une expérience française, cocorico, qui fait déambuler sur des barres tournantes (sûrement un pauvre vieux manche à balai) des souris anxieuses ou non.
Elles sont anxieuses parce qu’elle ont reçu un traitement anxiogène (ß-carboline) avant de déambuler, elles ne le sont pas par ce qu’elles ont reçu un anxiolytique (une benzodiazépine).
Pour modifier le taux d’anxiété de souris, semblables ou cousines par ailleurs, il suffit de leur injecter alternativement l’une ou l’autre des substances, après s’être assuré que l’injection précédente ait été complètement éliminée des organismes.
Quel impact de l’anxiété sur la déambulation ?
Il suffit de mesurer la distance entre le sommet de la cyphose thoracique et le manche à balai et d’observer si l’animal déambule avec la queue droite ou pas (ce qui en fait sûrement une limite quant à l’extrapolation des études animales au genre humain).
Résultats :
Sous anxiolytique, la cyphose thoracique est arrondie, la queue sert de balancier et la démarche est assurée et rapide. Dans l’autre cas la pauvre bestiole se répand péniblement sur la barre tournante, à la limite de la chute…
Note rédigée le Mardi 21 Mars 2017
Quel rapport avec nous ?
Aucun, bien sûr. On n’est pas des bêtes. Hein ?
Références bibliographiques
Sénèque E, Lesimple C, Morisset S, Hausberger M. Could posture reflect welfare state? A study using geometric morphometrics in riding school horses. PLoS One. 2019 Feb 5;14(2):e0211852. doi: 10.1371/journal.pone.0211852.
(Article en accès libre)
Articles en rapport avec le sujet
Lepicard EM et al. Balance control and posture differences in the anxious BALB/cByJ mice compared to the non anxious C57BL/6J mice. Behav. Brain Res. 2000;117:185-195