Après la station debout, deuxième temps de l’examen par position, qui limite les pertes de temps liées aux allers et retours entre une position et une autre.
Observations & signes cliniques
Recherche d’une asymétrie paraspinale en flexion lombaire
Ces impressions d’asymétries paraspinales chez le lombalgique sont très fréquentes et fluctuent en fonction de l’évolution et des traitements.
Elles se rapprochent de celles décrites par Sahrmann comme des facteurs accompagnant certains syndromes douloureux lombaires, en rotation notamment [80].
Procédure
Le patient est assis en bord de table, en flexion rachidienne complète, pieds au sol. Le praticien, en arrière de lui ou face à lui, pose ses pouces symétriquement étage par étage (d’une largeur de pouce) ou les fait glisser le long des muscles paravertébraux, à la recherche d’une asymétrie segmentaire.
Valeurs
La présence d’une scoliose lombaire peut être connue du patient et considérée comme responsable d’une gibbosité unilatérale, plus fréquemment à gauche, peu ou pas réductible par la thérapie manuelle. En dehors de cette limitation avérée, cette asymétrie est attribuée à :
- Un syndrome en rotation douloureuse [80].
- Un refus de glissement unilatéral en divergence d’une articulaire sur son homologue sous-jacente, d’origine articulaire ou lié à une contracture paravertébrale homolatérale [51].
Il n’y a pas de relation évidente entre cette asymétrie et la douleur ressentie par le patient, même s’il est concevable qu’une douleur en compression à droite sur un même étage puisse être compensée par une sidération des spinaux droits et une activité accrue observée des spinaux gauches.
Le concept de Fryette

Fryette [24], repris par Mitchell, considérait qu’une postériorité paravertébrale segmentaire et unilatérale gauche apparaissant en flexion complète du rachis traduisait l’incapacité pour le segment vertébral de se placer en flexion inclinaison latérale droite et rotation droite. Cette postériorité, est le point d’appui sur laquelle l’ostéopathe agit lors d’une manipulation vertébrale directe. L’effacement de cette postériorité immédiatement après traitement est pour lui l’indication de la réussite de la technique.
Ce concept est considéré comme dépassé [38] car ne correspondant pas à la véritable biomécanique rachidienne. Si la plupart des études [16] indiquent qu’il existe un mouvement couplé de rotation et d’inclinaison latérale lombaire, toutes ne tombent pas en accord sur le caractère homo ou controlatéral de ces mouvements.
En conséquence, il est hasardeux de bâtir un raisonnement thérapeutique sur des «lois» de mobilité immuables, d’autant que les vertèbres à l’anatomie et au jeu symétrique sont plus l’exception que la règle.
Recherche d’une asymétrie dans les plans horizontal et frontal
Une vertèbre réalise à la fois une inclinaison latérale et une rotation, mais raisonner cliniquement plan par plan est plus facile.
Objectifs