3- Muscles & lombalgie. Généralités


Partage des tâches entre spinaux superficiels et multifide pour maintenir la lordose et contrôler les mouvements angulaires et linéaires des vertèbres lombaires (multifide à gauche, longissimus à droite)

Les muscles du plan antéro-latéral 

Le psoas 

Fléchisseur de cuisse il est responsable de fortes compressions discales par ses insertions : environ 100 kg de charge compressive s’exercent sur le rachis lombaire lors d’abdominaux en enroulement à partir du décubitus (curls-up) [58]. 

La longueur relative de ses sarcomères lui permet d’être un fléchisseur de hanche important dans les derniers degrés, et suggère que la force maximale du muscle puisse être réalisée en position assise ou en flexion rachidienne [70].

Bogduk [9] propose que le psoas des quadrupèdes rigidifie leur colonne lombaire en rectitude pour éviter qu’une antéversion du bassin survienne lors de la flexion provoquée par le muscle iliaque. 

La ligne de force du psoas des bipèdes (fig.5), en tractant la colonne lombaire en direction ventro-caudale, pourrait théoriquement majorer sa lordose, fléchir le rachis inférieur, étendre le rachis supérieur. Cependant, son petit bras de levier ne permet que la compression et la rigidification lombaire [66]. 

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Ligne de force du psoas

À cause du même petit bras de levier, son rôle rotatoire est discuté. Des asymétries dans les amplitudes de rotation coxo-fémorale se retrouvent chez le lombalgique [30], parfois attribuées à ses tensions.

Le carré des lombes 

Il doit être considéré comme un stabilisateur lombaire, du fait de son entrelacement latéral irrégulier et complexe. Il fixe la 12° côte lors de la respiration et amarre les processus transverses à la crête iliaque et à la cage thoracique. L’inclinaison latérale est son action principale, mais son faible bras de levier et la faible taille de ses fibres n’en font pas l’inclinateur principal. Il est extenseur potentiel, mais représente moins de 10% de la force d’extension.

Bogduk décrit 3 couches [9] : 

  • Une couche postérieure (IT) dotée de faisceaux ilio-costaux et ilio-transversaires, sans insertion sur L5.
  • Une couche intermédiaire (CT) allant du processus transverse de L3 à la partie médiale de la 12° côte.
  • Une couche antérieure ilio-costale (IC), dotée de faisceaux parallèles.
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Les trois couches du carré des lombes

Une connaissance difficile de la physiologie du psoas et du carré des lombes 

La profondeur et l’anatomie complexe du psoas et du carré des lombes ont toujours rendu difficile l’évaluation de leur activité musculaire.

Situés au centre de la région lombo-abdominale, ils peuvent inverser leur physiologie selon leurs plans et en fonction de la présence ou non d’une lombalgie. Ainsi, le plan costoïdal du psoas pourrait s’activer lors d’une extension, le plan corporéal, lors d’une flexion, chez un sujet assis aux spinaux faibles [63].

Les muscles spinaux lombaires 

Trois groupes présentent une physiologie différente [9] :

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Partage des tâches entre spinaux superficiels et multifide pour maintenir la lordose et contrôler les mouvements angulaires et linéaires des vertèbres lombaires (multifide à gauche, longissimus à droite)
  1. Les muscles inter-segmentaires courts (inter-épineux, inter-transversaires)
  2. Les muscles poly-segmentaires avec insertions lombaires (multifide et faisceaux profonds des spinaux superficiels)
  3. Les muscles poly-segmentaires sans insertions lombaires liant le thorax au bassin (faisceaux superficiels des spinaux superficiels)

Les inter-transversaires 

 

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