Palpation de la clavicule
Palpation du corps de la clavicule
Le patient est assis en bord de table, le kinésithérapeute en arrière de lui, les mains posées sur les trapèzes. La pulpe des doigts tombe sur le corps claviculaire. La clavicule est un os est superficiel en forme de S, pour s’adapter au relief de la cage thoracique lors de la rétropulsion. Son bord antérieur et sa face supérieure peuvent être palpés du médial au latéral. Les séquelles de fractures claviculaires donnent fréquemment des cals visibles ou palpables.
Palpation de l’extrémité médiale de la clavicule
Le patient est assis en bord de table, le kinésithérapeute en arrière de lui, les mains posées sur les trapèzes. La pulpe des doigts longe le bord antérieur de la clavicule en direction du sternum, à la recherche d’une dépression révélant l’interligne sterno-costo-claviculaire.
Il existe fréquemment des impressions de subluxation sterno-costo-claviculaire, une articulation apparaissant comme plus antérieure ou plus supérieure que l’autre. Les tensions des adducteurs de la scapula peuvent être à l’origine d’une antéposition, celles du sterno-cléido-mastoïdien (SCM) et/ou des adducteurs de la scapulo-humérale d’une position relativement plus supérieure. Ces positions sont très labiles et subjectives.
Palpation des creux sus-claviculaires
Dans la même position, les pulpes des doigts viennent crocheter le bord supérieur des trapèzes supérieurs et plongent dans les creux sus-claviculaires, qui doivent être indolores, de tensions équivalentes. La partie médiale est constituée du plan dur des premières côtes, qui s’élèvent à l’inspiration. Les battements de l’artère sous-clavière, comprimée entre la pression digitale et la première côte, peuvent être ressentis en partie antérieure, à proximité de l’articulation sterno-costo-claviculaire.
Palpation de l’articulation acromio-claviculaire
Le patient est assis en bord de table, le kinésithérapeute en arrière de lui, les mains posées sur trapèzes, la pulpe des doigts longe les faces supérieures des clavicules en direction de l’acromion. L’extrémité latérale de la clavicule vient se poser sur l’extrémité médiale de l’acromion. Elle peut être naturellement proéminente ou conséquence d’une subluxation (signe de l’épaulette) provoquée par une chute sur le moignon de l’épaule (ski, rugby, judo). Elle peut se laisser déprimer lors d’une subluxation récente (mobilisation en touche de piano).
Appréciation de la mobilité passive sterno-costo-claviculaire
Sujet assis en bord de table, adossé au kinésithérapeute, debout en arrière de lui.
Le kinésithérapeute empaume le moignon de l’épaule sous le deltoïde et l’amène dans les différents plans de l’espace pendant que les doigts de l’autre main jugent du mouvement produit sur l’articulation. L’extrémité médiale de la clavicule s’abaisse à l’élévation du moignon de l’épaule, s’élève dans le cas contraire, mais avance lors d’une rétroposition du moignon de l’épaule.
Observations de la mobilité claviculaire en rotation
Objectif
Il s’agit de mettre en évidence une limitation ou une douleur en fin de rotation médiale ou latérale dans un secteur sollicitant fortement les articulations scapulaires.
Procédure
Le sujet est assis. Le kinésithérapeute debout en arrière de lui, le surplombe. Agripper les poignets du sujet, bras horizontaux et lui demander de laisser tomber les coudes. Par leur propre poids, les membres supérieurs se placent en rotation latérale, qui doit être symétrique. Cela correspond à une rotation postérieure de la clavicule autour de son grand axe. L’acromio-claviculaire doit permettre de compléter le mouvement avec un recul relatif de l’acromion par rapport à l’avancée de l’extrémité latérale de la clavicule.
Demander au patient de garder la position et agripper les coudes. Lui demander de laisser tomber les mains. Les membres supérieurs se placent en rotation médiale, qui doit être symétrique. Cela correspond à une rotation antérieure de la clavicule autour de son grand axe. L’acromio-claviculaire doit permettre de compléter le mouvement avec une avancée relative de l’acromion par rapport au recul de l’extrémité latérale de la clavicule.
Valeurs
Lors de l’examen, il existe fréquemment une impression de décalage en rotation d’un membre supérieur par rapport à l’autre : l’un effectue plus de rotation médiale, moins de rotation latérale que l’autre. Cette impression, très subjective, peut-être rapportée au défaut de mobilité acromio-claviculaire ?
Appréciation de la mobilité passive acromio-claviculaire
Sujet assis, kinésithérapeute en arrière de lui, le pied posé sur la table. Le bras du patient, en abduction physiologique est soutenu par le genou du kinésithérapeute qui mobilise le membre supérieur en rotation médiale et latérale.
Les doigts de la main crâniale entourent l’extrémité latérale de la clavicule, leurs pulpes sont en contact avec l’acromion.
La clavicule effectue en abduction un mouvement de rotation autour de son axe diaphysaire. Lorsque l’articulation acromio-claviculaire est mobile, il est possible, de sentir celle-ci reculer par rapport à l’acromion lors de la rotation médiale du membre supérieur, avancer par rapport à l’acromion lors de la rotation latérale. Une impression de mouvement claviculaire allant dans le sens de la rotation traduit un manque de mobilité entre acromion et clavicule.
Variante en décubitus
Il est plus confortable d’effectuer une contre-prise claviculaire et une prise sur le moignon de l’épaule pour éviter une prise claviculaire trop agressive empêchant le patient de se relâcher.
Stabiliser largement l’extrémité latérale de la clavicule et mobiliser de l’autre main, en ventro-dorsal, le moignon de l’épaule. Placer l’index en contact avec l’articulation acromio-claviculaire pour juger de son mouvement. Les impressions de mobilité sont fréquemment surprenantes, visibles chez le sujet jeune.